
Les réunions de concertation ont débuté la semaine dernière.
Des ateliers suivront cette 1ère phase afin de travailler plus en détails les axes et répondre à des questions plus précises. Lors de la 1ère réunion à l’amphithéâtre de la chambre des métiers et de l’artisanat, nous regrettons que certaines réponses soient restées très approximatives et nous regrettons que certains élus sur scène aient beaucoup trop parlé, diminuant le temps d’échange avec l’auditoire qui avait pourtant des remarques et interrogations pertinentes. Par exemple, une question très juste a été posée : Quel mode sera le moins polluant ?
Malheureusement, la réponse n’a pas été à la hauteur des enjeux et ne considère qu’une infime partie du défi climatique qui se trouve face à nous. En effet, la réponse était : les bus seront électriques, donc seront propres. Quelques brouhahas dans la salle s’en sont suivis…
Quèsaco ? Qu’est-ce que le report modal ?
Heureusement, tout le monde n’est pas dupe sur ce discours. Car il ne faut pas oublier qu’un tram roule, certes aussi, à l’électricité, grâce aux lignes aériennes de contact, à cette grosse différence près qu’il n’a pas à emporter avec lui des centaines de kilos de batteries (composées de métaux rares), qu’il devra recharger régulièrement, même dans la journée (et que dire des bus électriques qui se sont déjà trouvés en rade pendant des épisodes de grand froid.
De plus, la pollution ne doit pas s’arrêter à la simple émissions de CO2 ou d’autres gaz, lors de son trajet, mais on doit aussi considérer la partie immergée de l’iceberg : l’utilisation des pneus et l’abrasion de la gamme qui nécessitera de les changer souvent (avec le risque de pollution des cours d’eau dû aux microparticules laissées sur la chaussées et la nécessité de traiter encore l’eau des réseaux d’eaux pluviales), les reprises des enrobés des voies en propre tous les 10-12 ans, dues au poids des bus et de la sur-sollicitation de la structure de chaussée.
Un bus, aussi “haut niveau de service soit-il”, a une durée de vie de 12-15 ans grand maximum, alors qu’un tram fonctionne 30 ans minimum. N’avons-nous pas comme obligation de penser ce projet sur le temps long ?
Ainsi, les présentations rentraient très peu dans le détail.
Les variantes par exemple, n’ont pas été présentées explicitement ni soumises à discussion. Or, il est important que les habitants du territoire et usagers d’aujourd’hui mais surtout ceux de demain, s’expriment sur les tracés et aussi sur le mode de transport entre le tram et le bus.

Oui Annecy se prononce clairement pour les variantes et mode de transport suivants :
- l’axe 2 (Seynod-Pringy) avec un TRAM et non un BHNS
>> la variante par l’avenue d’Aix-les-Bains entre Cap Périaz et l’amont du Rond-point de la Croisée (Speedy/Burger King), qui permettra d’atteindre bien plus rapidement Annecy centre et donc favorisera le report modal des habitants du Pays d’Alby, mais aussi de Vieugy, Quintal, du Quartier des Emognes et de Neigeos, etc, et tous les futurs habitants le long de l’avenue d’Aix les Bains qui va assez rapidement se voir densifier en habitats collectifs (les corridors Costa de Beauregard puis Champ Fleuri, puis Rte des Creuses sont déjà desservis par des lignes Rythmo qui continueront d’exister).
>> la variante par La rue de la Bouvarde puis la route d’Annecy dans Pringy, zone commerciale et aussi d’habitations où il sera donc bien plus aisé de se passer de la voiture et de réaménager l’axe pour donner plus de place aux piétons et aux vélos, de planter plus d’arbres, de desservir le collège La Salle ainsi que la zone d’activités économiques de la Bouvarde.
- Axe 3 (Épagny-Annecy) :
Même argument que pour l’axe 2. Il est important de créer un axe qui aille le plus vite possible pour relier le début de ligne, à l’entrée d’Annecy afin de maximiser le report modal de tous ceux qui viennent de Fier et Usses. La variante à privilégier et qui peut rapidement être mise en place, est celle circulant sur la rd1508 (route de Bellegarde).
En effet le département est déjà en train de doubler plusieurs tronçons de cette route qu’ils pourraient alors affecter aux TC. Puis une navette reliant l’arrêt du TCSPi de la rd1508 au croisement de Chaumontet par exemple, et toute la zone commerciale, pourrait être mise en place. Il reste encore beaucoup à penser sur ce projet pour qu’il produise un impact fort sur le quotidien du bassin annécien.
Le dossier de concertation préalable
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