
Communiqué de presse
Nous avons besoin d’un moratoire sur les nouveaux événements !
Les grands événements seraient-ils le symptôme de la saturation de notre territoire? On peut être en droit de le penser. Le mois de juin a vu défiler pléthore de grands événements (Tournoi international de Volley-Ball, FIFA, Triathlon, Festival des Fanfares, …) et des cohortes de touristes venus y participer. Les commerçants se frottent les mains, les habitants qui vivent à proximité un peu moins : nuisances sonores, circulation et stationnements difficiles, rues encombrées. Une partie des Annéciens disent ne plus reconnaître leur ville et aspirer à plus de calme.
Faut-il tout arrêter pour autant? Non, l’évaluation de la politique événementielle l’a montré; les annécien.nes se réjouissent aussi de la dynamique de la Ville et de l’offre événementielle. Mais l’arrivée de nouveaux événements comme le concert Live Peace le 21 septembre à l’occasion de la journée internationale de la Paix, ou le futur congrès des sapeurs pompiers qui se déroulera à la Roche-Sur-Foron en septembre 2026, mais qui sollicite le Pâquier pour une démonstration des engins utilisés en intervention et autres bateaux pompes, interrogent.
Le Pâquier est saturé, les habitants du bassin d’Annecy disent renoncer à venir à Annecy pour éviter les problèmes de circulation. Tant que nous ne bénéficierons pas de parkings relais et d’une offre de services de transports en commun efficaces, avec une fréquence et une amplitude horaire qui permet de sécuriser les parcours et rentrées tardives à la fin des évènements, nous devons renoncer à en accueillir de nouveaux sur le Pâquier et aux abords du Lac. C’était le sens de l’arrêt du Martin Fourcade Festival; tenons le cap et offrons la possibilité à d’autres quartiers de la ville ou d’autres communes du bassin de vie d’accueillir des événements. Ce sera un gage de meilleure fréquentation.
Garantir l’équité territoriale, “dédiaboliser” les quartiers populaires et repenser l’organisation de la ville et des événements pour que toute l’offre ne soit pas concentrée dans l’hyper-centre est un défi pour notre bassin de vie. Avec son relief contraignant, son lac, Annecy ville historique ne peut plus contenir autant de monde, sauf à accepter de devenir une ville musée dont l’âme aura été confisquée par les touristes. Faisons en sorte d’organiser l’urbanisme avec les habitants, en tenant compte de leurs besoins, de leurs attentes quartiers par quartiers. Veillons à aller à la rencontre de l’autre, dans des quartiers que nous ne connaissons pas, dans des endroits où nous n’avons pas l’habitude d’aller ou pas pour ces activités. A ce titre la Friche des Rails est un succès!
Cela nécessite de se poser et de compléter les principes de notre politique événementielle :
– Réguler les nouveaux grands événements : un seul nouveau grand événement non récurrent par an et en dehors de la période de mi-juin à mi- septembre
– Appliquer ce qui a été défini en mars dernier lors du Conseil Municipal : pas d’autres événements sur le bord du Lac que ceux organisés par la Ville, par des établissements publics ou des associations ou qui contribuent à financer le tissu associatif.
– Répartir les événements dans le bassin de vie pour en faciliter l’accès aux habitants de notre bassin de vie
– Contribuer à l’animation de quartiers populaires .
