Une proposition de loi portée par le député écologiste Nicolas Thierry sera débattue jeudi prochain à l’Assemblée Nationale.

Elle prévoit :

• • une interdiction de fabrication, d’importation, d’exportation et de mise sur le marché
  • un contrôle sanitaire de la qualité des eaux potables sans attendre 2026, date à laquelle cela sera obligatoire par la directive européenne sur les eaux destinées à la consommation humaine. Il sera a minima recherchée la liste de 20 PFAS

• • des mécanismes financiers afin d’appliquer le principe pollueur-payeur, d’inciter à la réduction des émissions mais aussi de financer le coût du traitement des pollutions.

A Rumilly, Tefal , qui utilise des PFAS dans la fabrication des ustensiles de cuisine, fait monter la pression et menace de supprimer 3000 emplois. Drôle de façon de valoriser l’image de l’entreprise : faudrait-il choisir entre emploi et santé publique ? Faudrait-il choisir entre souveraineté industrielle et destruction de nos écosystèmes et de la potabilité de nos ressources en eau? Ce qui menace Tefal, ce serait la perte de compétitivité si l’entreprise continuait à utiliser des PFAS.  Partout dans le monde, des normes nouvelles apparaissent bannissant les PFAS des biens d’équipement et de consommation.  D’ores et déjà des poêles Made In China inondent nos supermarchés avec la mention PFAS FREE ! Tefal a beau s’être porté volontaire pour contribuer à financer la dépollution de l’eau potable à Rumilly, les coûts liés aux effets de ces substances en matière de santé publique se chiffrent entre 52 et 84 Mds €. Alors disons @STOPPFAS !

Accompagnons les industriels dans leurs programmes de recherche et de développement pour des alternatives à ces composants. Mais ne renonçons pas à notre santé et à celle des salariés qui travaillent dans ces industries pour garder un emploi. Nous avons toutes et tous bénéficié des usages de confort liés aux PFAS (des poêles antiadhésives, des skis qui glissent mieux, des vêtements qui nous protègent  mieux de la pluie), mais rien ne justifie que notre santé et celle des autres soit menacée par ces usages. Donnons-nous les moyens financiers de faire autrement !

Découvrez ICI la carte européenne des polluants éternels.